COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Pour diffusion immédiate
Le 8 décembre 2020
Contact : Brian Silverman, Rotman
cameroondatabase@rotman.utoronto.ca
La Base de données sur les atrocités au Cameroun publie de nouveaux rapports
(Toronto) Aujourd’hui, la Base de données sur les atrocités au Cameroun publie huit
nouveaux rapports de vérification des atrocités perpétrées dans le cadre du conflit
anglophone au Cameroun, en Afrique. Les rapports couvrent certains incidents de
2016 à 2020, et comprennent des brutalités contre des étudiants manifestants pacifiques,
l’incendie de villages et de marchés, l’explosion d’engins explosifs improvisés
et le tristement célèbre massacre de Ngarbuh.
Les huit rapports comprennent cinq incidents qui auraient été perpétrés par l’armée,
la gendarmerie et la police camerounaises, deux par des groupes armés non étatiques
et un inconnu. Les titres des rapports sont :
- Reactions by Security Forces to Student Protests in Buea, Cameroon (November 2016)
- Burning of Labonge Village, Cameroon (August 2018)
- Burning of Bangang Village, Cameroon (September 2019)
- Burning of Buildings in Maumu Village, Cameroon (December 2019)
- Burning of Market in Bali Nyonga, Cameroon (January 2020)
- Ngarbuh Massacre, Ntumbaw, Cameroon (February 2020)
- Burning of Mbufung Church in Bali, Cameroon (February 2020)
- Explosion at Likomba Market, Tiko, Cameroon (September 2020)
Les incidents vérifiés montrent une escalade du conflit anglophone et indiquent
une détérioration des méthodes meurtrières à mesure que le conflit s’aggrave. Les
rapports sont publiés avant la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies
sur l’Afrique centrale prévue pour le 9 décembre, et la célébration mondiale de
la Journée des droits de l’homme le 10 décembre. Le projet de base de données comprend
que les abus des droits de l’homme et les crimes contre l’humanité documentés dans
les rapports peuvent être punis par les lois internationales.
La base de données mondiale sur les atrocités, hébergée à l’université de Toronto,
recueille et stocke des informations sur les atrocités et les crimes contre l’humanité
perpétrés par les forces de défense et de sécurité camerounaises et les groupes
armés non étatiques dans les deux régions majoritairement anglophones du Cameroun.
Elle vise à contrer la culture de l’impunité qui règne dans cette crise depuis 2016,
à dissuader de nouvelles violences de masse et à stocker des informations sur les
atrocités en vue de futurs processus de justice internationale et d’une éventuelle
commission nationale pour la vérité, la justice et la réconciliation. Lorsque le
niveau de preuve le permet, l’équipe de la base de données enquête sur les incidents
soumis et produit des rapports de vérification. La base de données a reçu à ce jour
environ 638 soumissions concernant le conflit au Cameroun.
L’équipe de la base de données qui a préparé ces rapports comprend des chercheurs
bénévoles de l’Edinburgh International Justice Initiative, de l’université de Leiden
et de l’université de Toronto, avec le soutien du Centre for Human Rights and Democracy
in Africa (CHRDA).
L’équipe de la base de données s’engage à stocker des informations sur les violations
violentes des droits qui nuisent aux civils, et à promouvoir les droits de l’homme
et la paix. Les personnes ou organisations possédant des photos, des vidéos ou des
documents sur les atrocités perpétrées d’octobre 2016 à aujourd’hui dans les régions
anglophones du Cameroun, ainsi que de la documentation sur la chaîne de commandement,
peuvent les télécharger de manière anonyme et sécurisée en utilisant le lien ci-dessous.
Pour soumettre anonymement des photos, vidéos ou documents à la base de données
:
https://cameroondatabase.ushahidi.io/posts/create/4
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